Passer du métier d’ingénieur ou chargé de communication à agriculteur ne
s’improvise pas. Avant de franchir le pas, certains choisissent de faire du wwoofing
et deviennent ainsi volontaires dans des fermes bio, en France et à l’étranger.
C’est une démarche qui permet de compléter une formation professionnelle.
Texte et photos : Françoise Marissal
Nicolas, Elsa, Kieran, Pauline, Léa, Thomas,
Emilie… Ces anciens urbains diplômés d’études
supérieures devenus paysans, ou en voie de
le devenir, ont tous en commun d’avoir choisi de faire
du wwoofing (lire l’encadré page 91) avant de s’installer.
Volonté de confirmer une envie de changer de vie,
d’acquérir des savoir-faire agricoles ou désir d’aborder
différemment le monde paysan ont été les principales
motivations de leur choix.
Ingénieure agronome, Léa Charras est venue au wwoofing
par le biais de ses études. « J’y ai eu la révélation de
l’élevage caprin », se souvient la jeune femme de 28 ans.
« Après trois ans, j’avais un diplôme mais aucune expérience
sur le terrain : je ne savais ni traire, ni faire les fromages, ni
gérer les naissances. » Elle a cherché à travailler dans des
fermes, mais « toutes demandaient de l’expérience. Comme
j’avais wwoofé une fois durant des vacances et que j’avais
aimé cette immersion dans la vie quotidienne des gens, j’ai
décidé de recommencer.